Un séisme a ébranlé la région de Montélimar. Son épicentre se situait à 28km de la centrale nucléaire du Tricastin et à 13 km de celle de Cruas. Cette dernière a été mise à l’arrêt « par précaution » …

Alors que le « séisme majoré de sécurité » sur lequel s’est fondée cette recommandation, se limitait à une magnitude de 5,2, celui qui vient de frapper la commune du Teil avait une magnitude de 5,4 ! 

Bien que les autorités et les industriels du nucléaire se soient voulus très rassurants en indiquant qu’il n’y avait pas de conséquences notables sur la sûreté de ces deux sites, cet évènement montre que les centrales nucléaires françaises sont loin d’être aussi sûres qu’on voudrait nous le faire croire.

Le journal L’Est-Républicain du 03/04/2005, rapportait que BURE est sur une zone sismique reconnue (53 séismes de faible magnitude enregistrés dans un rayon de 40 km autour du site sur les 25 dernières années, mais aussi un tremblement de terre équivalent à 5 sur l’échelle de Richter en 1784 à Neufchâteau).

Effectivement, dans la région, des séismes ont également été relevés à Saint-Dié (à 100 km de BURE), le 22 février 2003, un séisme de magnitude 5,4, à Remiremont (à 100 km de BURE) – magnitude 8 en 1682.

Alors non, soyons sérieux, d’une part, la Lorraine n’est pas à l’abri des gros séismes, d’autre part, avec le réchauffement climatique, qui peut évaluer ce qui se passera au niveau du sol dans des milliers d’années, voire des centaines de milliers d’années ?

Plus clairement : Dans la région de Bure, faudra-t ’il que le pire arrive pour que nous décidions enfin de ne pas enfouir les déchets radioactifs ?