COMMUNIQUÉ DE PRESSE EELV LORRAINE 9 mars 2022

« Sortir des énergies fossiles : non à l’exploitation du gaz de couche en Lorraine »

Toute honte bue, La Française de l’Energie a lancé ces derniers jours une campagne médiatique pour pousser l’Etat à autoriser l’extraction du gaz de couche en Moselle, soi- disant pour « remplacer le gaz russe ». Cela démontre l’opportunisme sans bornes de cette entreprise spéculative, qui tente de tirer profit financièrement de la situation géopolitique.

Rappelons donc :

• que la sortie des énergies fossiles est une urgence absolue reconnue par tou-tes, qui doit être traitée en même temps que la sortie du gaz russe et non remise à plus tard;
• qu’il serait aberrant qu’après la énième alarme du GIEC le mois dernier, la France autorise à nouveau, en 2022, l’extraction de nouvelles énergies fossiles;
• que le gaz de couche de la LFDE n’est en aucune manière une énergie de transition et que les importations de gaz repartiraient à la hausse immédiatement une fois le gisement épuisé ;
• que la réalité de ce gisement est ridiculement gonflée par la LFDE, qui l’extrapole très largement au-delà des réserves prouvées (dites 1P) ;
• que les tests de production ont démontré que LFDE ne savait pas extraire ce gaz de manière rentable et commercialisable et que nous n’avons donc toujours aucune garantie réelle sur les conditions de cette exploitation dite « non conventionnelle » :

Quel impact sur l’eau dans le bassin minier, déjà affectée par les activités chimiques industrielles ?
Quel impact sur notre cadre de vie et sur nos sols déjà durement éprouvés par l’histoire minière ?

Pour la France, le chemin à suivre est celui de la sobriété énergétique, de la massification des rénovations de logements, d’un service public de la rénovation énergétique, de la diminution de nos consommations électriques.
C’est cela que nous montre à nouveau la crise russe !
Sachons sortir par le haut de cette énième alerte dans le sens de l’intérêt général humain et de la planète, et non dans celui de l’intérêt privé des actionnaires de La Française de l’Energie.