DOSSIER VANDIERES
La gare d’interconnexion de Vandières :
Un beau projet tombé aux oubliettes 23 millions d’euros gaspillés
Le projet a été validé le 7 novembre 2000 par le Ministre de l’Equipement, le Président du réseau ferré de France, le Président du Conseil Régional de Lorraine et les Présidents des quatre Conseils Généraux de Lorraine.
L’enquête publique ouverte en 2009 aboutit à un avis favorable.
Un décret du 28 mars 2011 autorise la réalisation du projet de la gare d’interconnexion de Vandières (L’Etat permet ce financement via une taxe sur les produits pétroliers).
Le 1er février 2O15, l’ex-Président du Conseil Régional Masseret organise une consultation publique des plus contestables, car la participation atteint 10 %. Il refuse de faire voter le Conseil, malgré la demande des écologistes, et, en pleine illégalité, impose son option négative.
Plus de deux cents maires de Moselle, Meurthe et Moselle, Vosges et Meuse réclament officiellement la reprise du projet.
Le 30 mars 2017, Mathieu Klein, Président du Conseil Départemental de Meurthe et Moselle, demande à son tour la réouverture du dossier.
Le 20 avril, le Conseil Economique Social et Environnemental (CESER) vote en faveur de la relance du projet de cette gare d’interconnexion.
Actuellement, ces liaisons s’effectuent tant bien que mal par la gare de Louvigny, en plein champ, qu’il faut joindre en voiture ou par navettes, au risque de rater sa correspondance et à grands frais.
La gare de Vandières contribuerait à une baisse du nombre des véhicules sur l’A 31 et tout le sillon mosellan, donc à une baisse de pollution importante.
En 2015, il avait été estimé que 600.000 voyageurs par an transitaient par la gare de Louvigny, soit en moyenne plus de 1600 voyageurs par jour dont 1000 trajets se faisaient en voiture.
. 1.000 trajets par jour x 60 kms (moyenne de chaque aller-retour) = 60.000 kms soit 1,5 fois le tour de la terre chaque jour, juste pour prendre le train.
. CO2 par véhicule : 60 kms par voiture/jour = rejet de + de 10 kgs de CO2/jour (base de 200 g de rejet/km ; pour 1.000 voitures :1.000 fois plus.
. Pour un train, c’est 30 g de CO2 par km.
Vandières-connexion permettrait aux 160 gares et haltes de Lorraine, réparties sur 620 kms de lignes d’être reliées directement au maillage de villes de France desservies par le réseau TGV mais aussi à certaines villes européennes, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
Cette gare se ferait sans emprunt puisque le financement serait assuré par la TICPE (Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, environ 0,0073 euro par litre pour les supercarburants et 0,0135 euro par litre pour le gasoil).
La gare de Louvigny, considérée comme provisoire, deviendrait une gare de fret.
Il faut préciser que des travaux conservatoires d’un montant de 23 millions d’euros ont déjà été effectués à Vandières.