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COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Comité Bure-en-Retz

Un grand dessin mouvant sur la plage contre la poubelle nucléaire de BURE

Dimanche 5 mai 2019, La Barre-de-Monts 85550 –

Ce midi, sur la plage de la Grande Côte, une centaine de citoyens-militants ont animé une œuvre de beach-art pour protester contre le projet CIGÉO d’enfouissement profond des déchets hautement radioactifs de très longue durée à Bure dans la Meuse.

Le dessin géant a été réalisé par un habitué de ces œuvres éphémères sur le sable.

Cette fois, son travail de ratissage artistique a reproduit le logo de la lutte contre le projet de Bure (Des bidons radioactifs jetés dans un grand trou creusé sous un village) au milieu d’un grand cercle de 24 m de diamètre.

Autour de cette représentation de CIGÉO, les militants ont chanté, dansé, agité des drapeaux et lancé leur slogan «Cigéo,C’estNON! » et réaffirmé en lettres géantes « Poubelle nucléaire ? Ni à Bure ni ailleurs ! ».

Enfin le dessin a été modifié, les symboles nucléaires ont été retirés un à un, le trou a été rebouché, et le village a même été fleuri, pour illustrer le futur qu’ils souhaitent pour Bure et sa région.

« Même si 700 km nous séparent de Bure, nous nous opposons au projet d’enfouissement, comme beaucoup de personnes partout en France, explique Jean-Louis, un habitant de Pornic. Nous voulons obtenir l’abandon de cette folie. CIGÉO, ce serait 80.000 m3 de déchets nucléaires dans 300 km de galeries à 500 m de profondeur sous les terres de Bure. Le chantier s’étalerait sur plus d’un siècle, le transport des déchets nécessiterait 2 trains à risque par semaine pendant tout ce temps, entre La Hague, Marcoule et Bure. Une fois plein, le site serait abandonné à lui-même. Les déchets resteront radioactifs, représentant un danger colossal durant plusieurs centaines de milliers d’années.».

Les scientifiques indépendants insistent sur les risques d’infiltration, d’explosion, d’incendie, pouvant survenir dans quelques décennies ou années.
Les militants font observer que tous les précédents enfouissements en profondeur sont rapidement devenus des catastrophes technologiques et écologiques malgré les prévisions optimistes (WIPP, Stocamine, Hass, …).
Ces risques sont énoncés à mots couverts dans des déclarations de l’ASN (Agence de Sureté Nucléaire) et même de l’ANDRA (Agence Nationale pour la Gestion des Déchets Radioactifs).

Aucune intervention humaine, voire robotisée, ne sera possible face à une grave contamination de l’air ou de la plus grande nappe phréatique de France. « Pour nous, poursuit Jean-Louis, réaliser ce projet, ce serait programmer un crime contre l’humanité, nous ne pouvons laisser faire sans rien dire ». Les militants demandent l’arrêt de la production de ces déchets ingérables, et donc la fin du nucléaire.

« Le projet CIGÉO, voulu par EDF, Orano (anciennement AREVA) et le CEA n’a qu’un but : faire croire qu’il existe une solution raisonnable pour pouvoir continuer à en produire et à empoisonner l’avenir ». Quant aux déchets déjà existants, des spécialistes préconisent le stockage en sub-surface (10 à 50m de profondeur) sur des sites déjà nucléarisés (anciennes centrales nucléaires), un stockage permettant d’agir en cas de problèmes.

« Peu importe qu’il se situe à Bure ou n’importe où ailleurs, complète Joëlle, venue de la région Nantaise, le stockage des déchets des centrales et de l’armement nucléaire n’est pas qu’une affaire de Meusiens. Il concerne tous les citoyens français, et évidemment tous les citoyens du monde, au-delà de nos frontières. Et qu’on ne vienne pas nous dire que l’énergie nucléaire est la solution miracle contre le dérèglement climatique. Non, le nucléaire ne protégera pas le climat ! Si on observe l’ensemble de la filière, il est lui-même un gros émetteur de CO2». »

Leur action terminée, les militants sont restés ensemble autour d’un pique-nique sur la plage pendant que la mer commençait à lentement effacer leur dessin.
Ils continueront à s’opposer au projet CIGÉO et à la production des déchets nucléaires.
Ils appellent les citoyens à les rejoindre
Par exemple en participant à la pétition-photo contre le projet CIGÉO-Bure qui a déjà réuni 13.800 portraits (www.flickr.com/photos/petitions-anti-bure/) Ils donnent aussi de prochains rendez-vous :

– Le 31 mai pour une projection du film «Déchets Nucléaires:100000anssousnospieds» au Cinéma Saint-Joseph de Pornic

– le 13 juin, pour participer au PNGMDR ou plan National de Gestion des Matières et Déchets Radioactifs que les associations et ONG boycottent car elles le déclare « pipé » (organisé par la Commission Nationale du Débat Public) à Rennes

– Les 9-10-11 août aux Burlesques, à Bure – En septembre, une manifestation à Nancy.

Ils appellent également à participer à la Grande Marche pour le CLIMAT, le 24 mai à Nantes.

 

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